En autorisant « ses » avions à bombarder les civils syriens au naplam, M. Vladimir Poutine nous plonge encore plus loin dans l’abîme de sa souffrance essentiellement chrétienne. Son vocabulaire curieusement américanisé sur des soi-disant « terroristes » en Syrie, nous plonge encore plus loin dans l’abîme de son mimétisme américano-messianique.
Le monde retient de la guerre du Vietnam l’un des plus atroces et ignobles témoignages de ce pilote américain qui déclara après avoir carbonisé un village vietnamien au napalm, « nous avons dû détruire le village pour le sauver ». Une rhétorique sadiquement folle que n’hésite pas, ironiquement, à reprendre M. Vladimir Poutine, en déclarant vouloir sauver Alep en la détruisant.
Dans le monde, écrit Bertrand Vergely, « Satan se présente toujours sous la forme d’un sauveur, ami du genre humain. Si bien qu’on a l’impression qu’il n’existe pas. Ce qui est sa ruse suprême, ainsi que le rappelle Baudelaire »[1].
I. L’épine dans le dos de M. Vladimir Poutine…
II. Quand Dostoïevski éventre un Poutine aux entrailles chrétiennes…
III. Les Rois guerriers instruments de L’Eglise chrétienne …
IV. La passion de la supercherie…
Le monde retient de la guerre du Vietnam l’un des plus atroces et ignobles témoignages de ce pilote américain qui déclara après avoir carbonisé un village vietnamien au napalm, « nous avons dû détruire le village pour le sauver ». Une rhétorique sadiquement folle que n’hésite pas, ironiquement, à reprendre M. Vladimir Poutine, en déclarant vouloir sauver Alep en la détruisant.
Dans le monde, écrit Bertrand Vergely, « Satan se présente toujours sous la forme d’un sauveur, ami du genre humain. Si bien qu’on a l’impression qu’il n’existe pas. Ce qui est sa ruse suprême, ainsi que le rappelle Baudelaire »[1].
I. L’épine dans le dos de M. Vladimir Poutine…
II. Quand Dostoïevski éventre un Poutine aux entrailles chrétiennes…
III. Les Rois guerriers instruments de L’Eglise chrétienne …
IV. La passion de la supercherie…
I. L’épine dans le dos de M. Vladimir Poutine…
Kirikou, le petit personnage de fiction d’un dessin animé[2] adapté d'un conte africain et réalisé par Michel Ocelot, s’intrigue de la violence et de la méchanceté de la puissante sorcière Karaba qui a infligé à son village malédiction et désolation. Son grand père lui explique d’abord qu’elle porte une épine empoisonnée plantée dans son dos.
Le grand-père révèle après à son petit-fils l’ampleur du drame ; les racines du mal : la sorcière Karaba est méchante parce qu’elle a mal. Je crois comprendre que l’épine empoisonnée plantée dans le dos de M. Vladimir Poutine est essentiellement chrétienne. Poutine n’est qu’un malheureux animal religieux comme tant d’autres.
Kirikou, le petit personnage de fiction d’un dessin animé[2] adapté d'un conte africain et réalisé par Michel Ocelot, s’intrigue de la violence et de la méchanceté de la puissante sorcière Karaba qui a infligé à son village malédiction et désolation. Son grand père lui explique d’abord qu’elle porte une épine empoisonnée plantée dans son dos.
Le grand-père révèle après à son petit-fils l’ampleur du drame ; les racines du mal : la sorcière Karaba est méchante parce qu’elle a mal. Je crois comprendre que l’épine empoisonnée plantée dans le dos de M. Vladimir Poutine est essentiellement chrétienne. Poutine n’est qu’un malheureux animal religieux comme tant d’autres.
II. Quand Dostoïevski éventre un Poutine aux entrailles chrétiennes…
Par sa parabole du Grand Inquisiteur, dans son dernier roman Les Frères Karamazov, publié en 1880, Dostoïevski n’ouvre pas seulement le ventre d’une religion ou d’une civilisation et laisse s'exhaler, comme dirait Georges-Olivier Châteaureynaud, « des odeurs pestilentielles évocatrices d'anciens cauchemars. »[3], il éventre aussi le ventre du fruit des entrailles de cette religion et civilisation : les demi-dieux de tradition judéo-chrétienne et gréco-romaine[4]. Dostoïevski, ainsi, par son histoire dans l’histoire, éventre un ventre dans un ventre. Un cauchemar dans un cauchemar.
Le Grand Inquisiteur révèle à Jésus, comme ressuscité, combien il a été naïf et idéaliste en repoussant les trois fameuses tentations sataniques, le miracle, le mystère et l’autorité, au nom de la soi-disant « liberté ». Un fardeau que l’humanité ne peut pas ou ne veut pas porter. Le fardeau de la folie et des fous.
Le Grand Inquisiteur révèle à Jésus comment sa « liberté » et son « amour » n’ont pas survécu à sa disparition. La religion chrétienne est depuis, surtout, la religion du miracle, du mystère et de l’autorité. Seule cette Trinité garantira aux empereurs, rois, princes et chefs d’Etat, pouvoir, allégeance et postérité.
Le Grand Inquisiteur s’adresse ainsi à Jésus ressuscité en Espagne, à Séville, à l’époque la plus terrible de l’Inquisition : « (…) N’est-ce pas Toi qui alors disais si souvent : « Je veux vous rendre libres » ? Mais voilà que maintenant Tu as vu ces hommes « libres » (…) Pendant quinze siècles cette liberté nous a donné bien du mal, mais à présent, c’est fini, bien fini. (…) Sais-Tu que des siècles passeront et que l’humanité proclamera par la bouche de ses savants et de ses sages qu’il n’y a pas de crime et, par conséquent, pas de péché, qu’il n’y a que des affamés ? « Nourris-les et alors demande-leur des vertus ! » Voilà ce que la science et la sagesse humaine écriront sur le drapeau qu’elles lèveront contre Toi et par lequel Ton temple sera renversé. (…) Tu leur as promis le pain du ciel, mais, je le répète, peut-il entrer en comparaison avec celui de la terre, aux yeux de la race humaine qui est faible, qui est éternellement vicieuse et ignoble ? (…) Nous avons corrigé Ton œuvre et l’avons fondée sur le miracle, le mystère, et l’autorité. Et les hommes se sont réjouis d’être de nouveau conduits comme un troupeau et de se voir enfin arracher du cœur le présent fatal qui leur avait causé tant de souffrances. ».
Dostoïevski, dont Freud lui-même, fait l’éloge, a percé et révélé l’ampleur du coup d’Etat originel de l’Eglise qui a intronisé à la place de Jésus de Nazareth des Rois guerriers, des demi-dieux, tels un Poutine ou un Georges W Bush aujourd’hui.
Par sa parabole du Grand Inquisiteur, dans son dernier roman Les Frères Karamazov, publié en 1880, Dostoïevski n’ouvre pas seulement le ventre d’une religion ou d’une civilisation et laisse s'exhaler, comme dirait Georges-Olivier Châteaureynaud, « des odeurs pestilentielles évocatrices d'anciens cauchemars. »[3], il éventre aussi le ventre du fruit des entrailles de cette religion et civilisation : les demi-dieux de tradition judéo-chrétienne et gréco-romaine[4]. Dostoïevski, ainsi, par son histoire dans l’histoire, éventre un ventre dans un ventre. Un cauchemar dans un cauchemar.
Le Grand Inquisiteur révèle à Jésus, comme ressuscité, combien il a été naïf et idéaliste en repoussant les trois fameuses tentations sataniques, le miracle, le mystère et l’autorité, au nom de la soi-disant « liberté ». Un fardeau que l’humanité ne peut pas ou ne veut pas porter. Le fardeau de la folie et des fous.
Le Grand Inquisiteur révèle à Jésus comment sa « liberté » et son « amour » n’ont pas survécu à sa disparition. La religion chrétienne est depuis, surtout, la religion du miracle, du mystère et de l’autorité. Seule cette Trinité garantira aux empereurs, rois, princes et chefs d’Etat, pouvoir, allégeance et postérité.
Le Grand Inquisiteur s’adresse ainsi à Jésus ressuscité en Espagne, à Séville, à l’époque la plus terrible de l’Inquisition : « (…) N’est-ce pas Toi qui alors disais si souvent : « Je veux vous rendre libres » ? Mais voilà que maintenant Tu as vu ces hommes « libres » (…) Pendant quinze siècles cette liberté nous a donné bien du mal, mais à présent, c’est fini, bien fini. (…) Sais-Tu que des siècles passeront et que l’humanité proclamera par la bouche de ses savants et de ses sages qu’il n’y a pas de crime et, par conséquent, pas de péché, qu’il n’y a que des affamés ? « Nourris-les et alors demande-leur des vertus ! » Voilà ce que la science et la sagesse humaine écriront sur le drapeau qu’elles lèveront contre Toi et par lequel Ton temple sera renversé. (…) Tu leur as promis le pain du ciel, mais, je le répète, peut-il entrer en comparaison avec celui de la terre, aux yeux de la race humaine qui est faible, qui est éternellement vicieuse et ignoble ? (…) Nous avons corrigé Ton œuvre et l’avons fondée sur le miracle, le mystère, et l’autorité. Et les hommes se sont réjouis d’être de nouveau conduits comme un troupeau et de se voir enfin arracher du cœur le présent fatal qui leur avait causé tant de souffrances. ».
Dostoïevski, dont Freud lui-même, fait l’éloge, a percé et révélé l’ampleur du coup d’Etat originel de l’Eglise qui a intronisé à la place de Jésus de Nazareth des Rois guerriers, des demi-dieux, tels un Poutine ou un Georges W Bush aujourd’hui.
III. Les Rois guerriers instruments de L’Eglise chrétienne …
Constantin qui est considéré par l’Eglise comme le premier souverain chrétien de l’histoire, le « treizième apôtre » ou « l’égal des apôtres », selon la terminologie retenue par les chrétiens d’Orient, incarne à lui seul la dérive de l’Eglise et de la civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine.
Élevé au rang de Saint après sa mort en 337, il fut l’incarnation même du mal et de la désolation, allant jusqu’à faire assassiner son propre fils aîné, Crispus, puis son épouse Fausta, ébouillantée dans son bain[5].
De Constantin à Poutine ou Georges W Bush, l’Eglise chrétienne nous révèle ainsi les trois fondements de sa vraie Trinité cachée : miracle, mystère et autorité.
Constantin qui est considéré par l’Eglise comme le premier souverain chrétien de l’histoire, le « treizième apôtre » ou « l’égal des apôtres », selon la terminologie retenue par les chrétiens d’Orient, incarne à lui seul la dérive de l’Eglise et de la civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine.
Élevé au rang de Saint après sa mort en 337, il fut l’incarnation même du mal et de la désolation, allant jusqu’à faire assassiner son propre fils aîné, Crispus, puis son épouse Fausta, ébouillantée dans son bain[5].
De Constantin à Poutine ou Georges W Bush, l’Eglise chrétienne nous révèle ainsi les trois fondements de sa vraie Trinité cachée : miracle, mystère et autorité.
IV. La passion de la supercherie…
Dans son intéressant ouvrage La passion de la méchanceté : Sur un prétendu divin marquis[6], Michel Onfray cite Dolmancé dans La Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade : « Il n’y a aucune comparaison entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons ; la plus forte dose de douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons préférer, à quel prix que ce soit, ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense des malheurs d’autrui qui ne saurait nous atteindre ».
Une phrase digne de l’absurdité de la cruauté des rois guerriers, comme Bush fils et Poutine, bourreaux de Falloujah, Grozny ou Alep, que l’Eglise chrétienne a armés de son dogme et propagande sournois et sataniques.
Plus loin, Michel Onfray semble étonné que les fabulateurs du Marquis de Sade, cette « meute des sadiens » bien française, ne cherchent pas bien loin pour défendre leur héros qui n’est plus un bourreau mais une victime. Il s’indigne aussi de la bonne réputation de Sade qui « constitue indéniablement une monstruosité intellectuelle ». Mais je suis profondément convaincu que Michel Onfray comme tous les autres philosophes et « moins philosophes »[7], savent très bien d’où vient cette supercherie originelle qui fait croire à Poutine comme aux autres rois guerriers occidentaux qu’ils sont venus nous sauver, mais doivent nous détruire avant !
[1] Bertrand Vergely, La tentation de l'homme-Dieu, Collection "Le Passeur intempestif", 2015.
[2] Kirikou et la Sorcière, sorti en 1998.
[3] Georges-Olivier Châteaureynaud, La Faculté des songes, Grasset, 1982.
[4] Lire « The purge (IV) : Jésus l’Athénien et le rouet de Gandhi… » http://chahidslimani.over-blog.com/2013/12/the-purge-iv-j%C3%A9sus-l%E2%80%99ath%C3%A9nien-et-le-rouet-de-gandhi%E2%80%A6.html
[5] Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu, Fayard, 2010.
[6] Michel Onfray, La passion de la méchanceté : Sur un prétendu divin marquis, Editions Autrement ,2014.
[7] Lire « The purge (IV) : Jésus l’Athénien et le rouet de Gandhi… » http://chahidslimani.over-blog.com/2013/12/the-purge-iv-j%C3%A9sus-l%E2%80%99ath%C3%A9nien-et-le-rouet-de-gandhi%E2%80%A6.html
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Dans son intéressant ouvrage La passion de la méchanceté : Sur un prétendu divin marquis[6], Michel Onfray cite Dolmancé dans La Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade : « Il n’y a aucune comparaison entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons ; la plus forte dose de douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons préférer, à quel prix que ce soit, ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense des malheurs d’autrui qui ne saurait nous atteindre ».
Une phrase digne de l’absurdité de la cruauté des rois guerriers, comme Bush fils et Poutine, bourreaux de Falloujah, Grozny ou Alep, que l’Eglise chrétienne a armés de son dogme et propagande sournois et sataniques.
Plus loin, Michel Onfray semble étonné que les fabulateurs du Marquis de Sade, cette « meute des sadiens » bien française, ne cherchent pas bien loin pour défendre leur héros qui n’est plus un bourreau mais une victime. Il s’indigne aussi de la bonne réputation de Sade qui « constitue indéniablement une monstruosité intellectuelle ». Mais je suis profondément convaincu que Michel Onfray comme tous les autres philosophes et « moins philosophes »[7], savent très bien d’où vient cette supercherie originelle qui fait croire à Poutine comme aux autres rois guerriers occidentaux qu’ils sont venus nous sauver, mais doivent nous détruire avant !
[1] Bertrand Vergely, La tentation de l'homme-Dieu, Collection "Le Passeur intempestif", 2015.
[2] Kirikou et la Sorcière, sorti en 1998.
[3] Georges-Olivier Châteaureynaud, La Faculté des songes, Grasset, 1982.
[4] Lire « The purge (IV) : Jésus l’Athénien et le rouet de Gandhi… » http://chahidslimani.over-blog.com/2013/12/the-purge-iv-j%C3%A9sus-l%E2%80%99ath%C3%A9nien-et-le-rouet-de-gandhi%E2%80%A6.html
[5] Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu, Fayard, 2010.
[6] Michel Onfray, La passion de la méchanceté : Sur un prétendu divin marquis, Editions Autrement ,2014.
[7] Lire « The purge (IV) : Jésus l’Athénien et le rouet de Gandhi… » http://chahidslimani.over-blog.com/2013/12/the-purge-iv-j%C3%A9sus-l%E2%80%99ath%C3%A9nien-et-le-rouet-de-gandhi%E2%80%A6.html
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