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Abdelaziz Bouteflika ne peut prendre aucune décision. Pas même des décisions relevant strictement du domaine privé. Dans son propre entourage, l’on chuchote qu’il en est bien incapable. Les prétendants à sa succession ne se gênent pas à le présenter comme un homme n’ayant plus aucune volonté et aucune conscience d’être ce qu’il est. Le chef de l’Etat ne serait plus capable de comprendre la complexité du monde, des problèmes et des enjeux cruciaux auxquels l’Algérie est confrontée, mettant en péril jusqu’à sa souveraineté, sa stabilité et sa sécurité. L’empiétement sur les prérogatives constitutionnelles du président de la République est de plus en plus manifeste devant la dégradation de son état physique et cérébral.
Des matières très sensibles touchant au fonctionnement de l’Etat et aux relations internationales de l’Algérie ont été transférées au Vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat major de l’armée, qui « travaille » en binôme avec le khédive Saïd, le frère cadet du président de la République, devenu le deus ex machina de la République.
Les pouvoirs que donne la Constitution au chef de l’Etat dans ses articles 77 et 78 voire 91, 93 à 95 et 124 sont entre les mains de ces deux personnages qui viennent de prendre au bénéfice des seuls milieux d’affaires « nationaux » et étrangers liés à leurs propres intérêts la décision d’exploiter le gaz de schiste. Parce que celle-ci est une catastrophe économique et écologique pour l’Algérie et le peuple algérien. Elle apporte la preuve que notre pays n’est pas ou plus maître de son destin.
La décision d’exploiter le gaz et le pétrole de schiste, au-delà des techniques utilisées, ne répond pas à des préoccupations régionales et nationales de renouvellement des ressources énergétiques face au déclin inexorable des hydrocarbures « conventionnelles », mais à des injonctions internationales en prévision de la guerre de l’énergie qui commence en Ukraine.
Le 20 mai dernier, l’ancien directeur de l’Académie militaire interarmes de Cherchell, le général major (CR) Abdelaziz Medjahed, affirmait, dans un entretien accordé au journal El Watan qui a pris ouvertement position en faveur du chef du DRS contre celui du FLN, que les incessantes visites des officiels français et américains en Algérie [avaient] pour but de « couper l’herbe sous le pied de la Russie ». D’après ce général, les Américains et les Européens « essaient, par tous les moyens, de dissocier la Russie de ses alliés », déclarant que John Kerry et l’émir du Qatar étaient venus à Alger « pour faire pression sur l’Algérie, afin qu’elle vende du gaz à l’Europe en remplacement du gaz russe qui passe par l’Ukraine. »
On ne comprend que mieux les propos que Abdelaziz Bouteflika a tenus publiquement au secrétaire d’Etat américain sur la parcimonie des Etats-Unis à doter l’Algérie de technologie et à lui fournir des renseignements. Allusion, sans doute, à l’attaque du complexe gazier de Tinguentourine.
Cette autorisation donnée à la France d’exploiter le gaz de schiste algérien est un geste assez significatif pour tirer la conclusion que l’Algérie de Bouteflika a choisi le camp occidental, espérant, sans doute, conclure ou ayant déjà conclu des marchés de fourniture d’armes et de moyens de surveillance, notamment des drones.
Pour le général major Abdelaziz Medjahed, l’Algérie serait en position de force pour se permettre d’être exigeante à l’égard des Etats-Unis et de la France. D’autant, selon lui, que les Etats occidentaux « savent » qu’Alger ne tournerait pas le dos à la Russie considérée par lui comme un allié incontournable, lui fournissant l’ensemble de son équipement militaire.
Ces propos sonnent, a posteriori, comme des menaces contre le clan présidentiel qui a finalement préféré la France pour exploiter le gaz de schiste algérien. Probablement, ce proche du général major Mohamed Médiène qui ne serait plus aussi influent, lançait un avertissement au clan présidentiel de ne pas franchir le pas « d’acheter [des armes] auprès des Français, parce que, déclare-t-il, […] derrière [celle-ci], il y a le Maroc et Israël. » Surtout que, insiste le général major Abdelaziz Medjahed, sur le plan économique, la France « a le monopole sur une grande partie des marchés dans le transport, le médicament et, en particulier, les banques et les assurances. » Il serait inacceptable pour lui « que l’armée algérienne soit, en plus, équipée par l’ancien colonisateur. »
Cette affaire rappelle les dissensions de 1986 lorsque le général major Mostafa Belloucif avait été mis, à l’âge de 45 ans, à la retraite, sous la pression des officiers DAF, à l’instar de Khaled Nezzar, pour avoir refusé de « cautionner l’achat de radars français, des systèmes clef en main, pour la sécurisation du ciel aérien algérien. »
Autre analogie avec l’affaire Mostafa Belloucif : l’accord donné à la France de survoler le territoire algérien pour frapper au Mali. Cet accord continue de susciter des divergences entre les deux clans qui se disputent le pouvoir. Et la décision de donner à la France le droit d’exploiter le gaz de schiste a rouvert les anciennes blessures et les anciennes rancoeurs, rappelant la ferme opposition du général Mostafa Belloucif au survol « du ciel algérien par les avions militaires français pour frapper au Tchad ».
Les anti-occidentaux, comme le général major Abdelaziz Medjahed, sont convaincus que « ce ne sont pas les marchés qui intéressent la France et les Etats-Unis, mais l’affaiblissement des relations historiques qui lient la Russie à l’Algérie. »
Des matières très sensibles touchant au fonctionnement de l’Etat et aux relations internationales de l’Algérie ont été transférées au Vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat major de l’armée, qui « travaille » en binôme avec le khédive Saïd, le frère cadet du président de la République, devenu le deus ex machina de la République.
Les pouvoirs que donne la Constitution au chef de l’Etat dans ses articles 77 et 78 voire 91, 93 à 95 et 124 sont entre les mains de ces deux personnages qui viennent de prendre au bénéfice des seuls milieux d’affaires « nationaux » et étrangers liés à leurs propres intérêts la décision d’exploiter le gaz de schiste. Parce que celle-ci est une catastrophe économique et écologique pour l’Algérie et le peuple algérien. Elle apporte la preuve que notre pays n’est pas ou plus maître de son destin.
La décision d’exploiter le gaz et le pétrole de schiste, au-delà des techniques utilisées, ne répond pas à des préoccupations régionales et nationales de renouvellement des ressources énergétiques face au déclin inexorable des hydrocarbures « conventionnelles », mais à des injonctions internationales en prévision de la guerre de l’énergie qui commence en Ukraine.
Le 20 mai dernier, l’ancien directeur de l’Académie militaire interarmes de Cherchell, le général major (CR) Abdelaziz Medjahed, affirmait, dans un entretien accordé au journal El Watan qui a pris ouvertement position en faveur du chef du DRS contre celui du FLN, que les incessantes visites des officiels français et américains en Algérie [avaient] pour but de « couper l’herbe sous le pied de la Russie ». D’après ce général, les Américains et les Européens « essaient, par tous les moyens, de dissocier la Russie de ses alliés », déclarant que John Kerry et l’émir du Qatar étaient venus à Alger « pour faire pression sur l’Algérie, afin qu’elle vende du gaz à l’Europe en remplacement du gaz russe qui passe par l’Ukraine. »
On ne comprend que mieux les propos que Abdelaziz Bouteflika a tenus publiquement au secrétaire d’Etat américain sur la parcimonie des Etats-Unis à doter l’Algérie de technologie et à lui fournir des renseignements. Allusion, sans doute, à l’attaque du complexe gazier de Tinguentourine.
Cette autorisation donnée à la France d’exploiter le gaz de schiste algérien est un geste assez significatif pour tirer la conclusion que l’Algérie de Bouteflika a choisi le camp occidental, espérant, sans doute, conclure ou ayant déjà conclu des marchés de fourniture d’armes et de moyens de surveillance, notamment des drones.
Pour le général major Abdelaziz Medjahed, l’Algérie serait en position de force pour se permettre d’être exigeante à l’égard des Etats-Unis et de la France. D’autant, selon lui, que les Etats occidentaux « savent » qu’Alger ne tournerait pas le dos à la Russie considérée par lui comme un allié incontournable, lui fournissant l’ensemble de son équipement militaire.
Ces propos sonnent, a posteriori, comme des menaces contre le clan présidentiel qui a finalement préféré la France pour exploiter le gaz de schiste algérien. Probablement, ce proche du général major Mohamed Médiène qui ne serait plus aussi influent, lançait un avertissement au clan présidentiel de ne pas franchir le pas « d’acheter [des armes] auprès des Français, parce que, déclare-t-il, […] derrière [celle-ci], il y a le Maroc et Israël. » Surtout que, insiste le général major Abdelaziz Medjahed, sur le plan économique, la France « a le monopole sur une grande partie des marchés dans le transport, le médicament et, en particulier, les banques et les assurances. » Il serait inacceptable pour lui « que l’armée algérienne soit, en plus, équipée par l’ancien colonisateur. »
Cette affaire rappelle les dissensions de 1986 lorsque le général major Mostafa Belloucif avait été mis, à l’âge de 45 ans, à la retraite, sous la pression des officiers DAF, à l’instar de Khaled Nezzar, pour avoir refusé de « cautionner l’achat de radars français, des systèmes clef en main, pour la sécurisation du ciel aérien algérien. »
Autre analogie avec l’affaire Mostafa Belloucif : l’accord donné à la France de survoler le territoire algérien pour frapper au Mali. Cet accord continue de susciter des divergences entre les deux clans qui se disputent le pouvoir. Et la décision de donner à la France le droit d’exploiter le gaz de schiste a rouvert les anciennes blessures et les anciennes rancoeurs, rappelant la ferme opposition du général Mostafa Belloucif au survol « du ciel algérien par les avions militaires français pour frapper au Tchad ».
Les anti-occidentaux, comme le général major Abdelaziz Medjahed, sont convaincus que « ce ne sont pas les marchés qui intéressent la France et les Etats-Unis, mais l’affaiblissement des relations historiques qui lient la Russie à l’Algérie. »