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L’ADEM répond à Monsieur Abdelhamid TEMMAR, Ministre de l’Investissement algérien : arrêtez de dénigrer le secteur privé national et international- Vos propos nuisent à l’image de l’Algérie et contredisent le programme du président de la République
1.-Suite aux déclarations du ministre de l'Industrie et de la promotion de l’Investissement Hamid TEMMAR , le 18 octobre, en marge de l'inauguration du Salon de l'industrie au Palais des expositions à Alger reprochant aux entreprises privées algériennes de n'avoir pas investi, je le cite «les entrepreneurs privés nationaux et internationaux n’ont pas investi dans des secteurs industriels importants pour la croissance économique, l'intégration régionale et la compétitivité de l'Algérie sur le plan international ….face à cette situation , le gouvernement a décidé de changer de stratégie : s'appuyer sur les entreprises publiques afin de sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures ».
2.-Pour l’Association Nationale de Développement de l’Economie de Marche ADEM ces déclarations sont d’une extrême gravité incombant l’échec de la politique économique hors hydrocarbures qui représente depuis des décennies moins de 3% des entrées de devises au secteur privé national et international alors que la responsabilité première en incombe à l’incohérence, le manque de visibilité de la politique socio-économique des gouvernements successifs et en particulier à ce responsable en fonction depuis 10 ans ( ayant changé quatre fois le cadre juridique sans résultats probants) devant mettre en place les réformes micro-économiques et institutionnelles du fait que le cadre macro- économique relativement stabilisé date depuis 1996 et attirer les investisseurs hors hydrocarbures. Combien ce Ministère a organisé de séminaires, de voyages à l’étranger, combien de bureaux d’études étrangers payés en devises, combien de promesses publiques et combien tout cela a coûté pour ces maigres résultats. Un bilan en toute objectivité de ce secteur s’impose où le même responsable incombe son propre échec aux autres. Car, les mêmes problèmes qui freinent l’entreprise créatrice de richesses sont toujours posés : le terrorisme bureaucratique pour plus de 40% renvoyant à la gouvernance et à la réforme de l’Etat, vient le système financier sclérosé et que l’on évite de responsabiliser les banques privées qui représentent moins de 15% du financement de l’économie nationale ( 100% le public et plus de 77% pour le secteur privé pour 2008), les banques publiques malgré des compétences avérées évoluant dans un environnement contraignant étant de simples guichets administratifs, réformes souvent différées car lieu de redistribution de la rente, le foncier non résolu à ce jour à des prix inabordables malgré bon nombre de promesses, le système socio-éducatif non adapté aux besoins de l’économie, l’actuelle politique salariale ,autant que celle de la protection sociale étant diffuse et incohérente privilégiant les empois rentes au lieu des créateurs de richesses, soit directement ingénieurs , techniciens, cadres) ou indirectement ( santé, éducation),avec une redistribution de cette rente pour une paix sociale éphémère mais inégalitaire assistant à une concentration excessive du revenu national.
3.-Car tout investisseur de par le monde est mu par la seule logique du profit ,dans la pratique de affaires n’existent pas de sentiments ,avec la mondialisation les opportunités sont très large à travers le monde, car avoir des matières premières ou donner des avantages fiscaux lorsque l’environnement n’est pas sain avec l’importance de la sphère informelle en Algérie produit de la bureaucratie qui engendre la corruption qui s’est socialisée , ne sont plus les conditions essentielles de l’attrait de ‘investissement porteur, la bonne gouvernance et la valorisation du savoir étant les deux premiers critères du XXIème siècle et avoir des devises de surcroît grâce seulement à la rente des hydrocarbures peut faciliter les créneaux spéculatifs marchands, étant sur d’être payé sans prendre de risques. Aussi, s’il y a eu très peu d’investissement à forte valeur ajoutée le mal est en nous, et il appartient à l’Etat d’améliorer le climat des affaires ce d’autant plus que l’Algérie a toutes les potentialités pour devenir un pays pivot au sein du bassin méditerranéen et arabo- africain.
4.- L’ADEM pose trois questions au Ministre de l’investissement :
a--Comment avec une dépense publique de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, l’Algérie n’a pu produire que moins de 3% de croissance inférieur au taux de croissance de la population active alors que ces dépenses devaient permettre un taux minimum de 6/7%?
–b- Comment, avec l’injection de plus de 40 milliards de dollars US entre 1991/2008 pour les assainissements des entreprises publiques, et encore plus de 5 milliards de dollars entre 2009/2010, selon le rapport du même Ministre présenté en conseil du gouvernement courant 2008, et annoncé publiquement par le même Ministre, plus de 70% sont totalement déstructurées étant revenues à la case de départ. Pourquoi donc ces deux déclarations contradictoires en l’espace d’une année après des discours libéraux euphoriques entre 2000/2008 ?
-c- Les 15 fameux champions industriels (entreprises publiques à 100% sur fonds publics) avec l’Accord qui nous lie à l’Europe devant assister à un dégrèvement tarifaire douanier zéro horizon 2014/2015 seront-ils compétitifs en termes de qualité et de coûts devant s’insérer dans le cadre des valeurs internationales tenant compte de la lutte anti-pollution avec le nouveau défi écologique ? Ces déclarations allant dans la dénonciation des clauses de l’Accord , faut-il s’attendre à un retrait de l’Algérie de la zone de libre échange avec l’Europe au moment du bilan en 2010, et à un gel total des négociations avec l’organisation mondiale du commerce.
5.-En résumé, l’ADEM tient à dénoncer fermement ces propos : arrêtons de culpabiliser tout le privé national et international au moment où l’Algérie a besoin d’un front intérieur fort unissant toutes les forces sociales supposant un dialogue soutenu entre les partenaires sociaux et économiques et non des dictats bureaucratiques autoritaires qui créent des malaises inutiles. Aussi, ces déclarations ne vont pas dans le sens des intérêts du pays, risquant de faire fuir le peu de capitaux étrangers et orienter les privés nationaux vers la sphère informelle produit de la bureaucratie déjà dominante, avec le risque du retour au tout Etat des années 1970 qui serait suicidaire pour le pays, même la Chine et la Russie fondateurs du communisme, pays émergents grâce à l’ouverture ne vont pas dans ce sens.
Ces déclarations intempestives, vont dans le sens contraire du programme du président de la république du 09 avril 2009 axé sur la rassemblement et non a division, qui avait appelé sans faire de distinction, les opérateurs publics, privés nationaux et étrangers à concourir au développement de l’Algérie, l’ouverture économique devant être maîtrisée supposant un Etat régulateur fort conciliant l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. Ces déclarations engagent t-elle l’Etat algérien ou sont-elles un acte isolé : une réponse urgente s’impose.
Pour le Bureau Exécutif le Président ADEM Docteur Abderrahmane MEBTOUL
1.-Suite aux déclarations du ministre de l'Industrie et de la promotion de l’Investissement Hamid TEMMAR , le 18 octobre, en marge de l'inauguration du Salon de l'industrie au Palais des expositions à Alger reprochant aux entreprises privées algériennes de n'avoir pas investi, je le cite «les entrepreneurs privés nationaux et internationaux n’ont pas investi dans des secteurs industriels importants pour la croissance économique, l'intégration régionale et la compétitivité de l'Algérie sur le plan international ….face à cette situation , le gouvernement a décidé de changer de stratégie : s'appuyer sur les entreprises publiques afin de sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures ».
2.-Pour l’Association Nationale de Développement de l’Economie de Marche ADEM ces déclarations sont d’une extrême gravité incombant l’échec de la politique économique hors hydrocarbures qui représente depuis des décennies moins de 3% des entrées de devises au secteur privé national et international alors que la responsabilité première en incombe à l’incohérence, le manque de visibilité de la politique socio-économique des gouvernements successifs et en particulier à ce responsable en fonction depuis 10 ans ( ayant changé quatre fois le cadre juridique sans résultats probants) devant mettre en place les réformes micro-économiques et institutionnelles du fait que le cadre macro- économique relativement stabilisé date depuis 1996 et attirer les investisseurs hors hydrocarbures. Combien ce Ministère a organisé de séminaires, de voyages à l’étranger, combien de bureaux d’études étrangers payés en devises, combien de promesses publiques et combien tout cela a coûté pour ces maigres résultats. Un bilan en toute objectivité de ce secteur s’impose où le même responsable incombe son propre échec aux autres. Car, les mêmes problèmes qui freinent l’entreprise créatrice de richesses sont toujours posés : le terrorisme bureaucratique pour plus de 40% renvoyant à la gouvernance et à la réforme de l’Etat, vient le système financier sclérosé et que l’on évite de responsabiliser les banques privées qui représentent moins de 15% du financement de l’économie nationale ( 100% le public et plus de 77% pour le secteur privé pour 2008), les banques publiques malgré des compétences avérées évoluant dans un environnement contraignant étant de simples guichets administratifs, réformes souvent différées car lieu de redistribution de la rente, le foncier non résolu à ce jour à des prix inabordables malgré bon nombre de promesses, le système socio-éducatif non adapté aux besoins de l’économie, l’actuelle politique salariale ,autant que celle de la protection sociale étant diffuse et incohérente privilégiant les empois rentes au lieu des créateurs de richesses, soit directement ingénieurs , techniciens, cadres) ou indirectement ( santé, éducation),avec une redistribution de cette rente pour une paix sociale éphémère mais inégalitaire assistant à une concentration excessive du revenu national.
3.-Car tout investisseur de par le monde est mu par la seule logique du profit ,dans la pratique de affaires n’existent pas de sentiments ,avec la mondialisation les opportunités sont très large à travers le monde, car avoir des matières premières ou donner des avantages fiscaux lorsque l’environnement n’est pas sain avec l’importance de la sphère informelle en Algérie produit de la bureaucratie qui engendre la corruption qui s’est socialisée , ne sont plus les conditions essentielles de l’attrait de ‘investissement porteur, la bonne gouvernance et la valorisation du savoir étant les deux premiers critères du XXIème siècle et avoir des devises de surcroît grâce seulement à la rente des hydrocarbures peut faciliter les créneaux spéculatifs marchands, étant sur d’être payé sans prendre de risques. Aussi, s’il y a eu très peu d’investissement à forte valeur ajoutée le mal est en nous, et il appartient à l’Etat d’améliorer le climat des affaires ce d’autant plus que l’Algérie a toutes les potentialités pour devenir un pays pivot au sein du bassin méditerranéen et arabo- africain.
4.- L’ADEM pose trois questions au Ministre de l’investissement :
a--Comment avec une dépense publique de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, l’Algérie n’a pu produire que moins de 3% de croissance inférieur au taux de croissance de la population active alors que ces dépenses devaient permettre un taux minimum de 6/7%?
–b- Comment, avec l’injection de plus de 40 milliards de dollars US entre 1991/2008 pour les assainissements des entreprises publiques, et encore plus de 5 milliards de dollars entre 2009/2010, selon le rapport du même Ministre présenté en conseil du gouvernement courant 2008, et annoncé publiquement par le même Ministre, plus de 70% sont totalement déstructurées étant revenues à la case de départ. Pourquoi donc ces deux déclarations contradictoires en l’espace d’une année après des discours libéraux euphoriques entre 2000/2008 ?
-c- Les 15 fameux champions industriels (entreprises publiques à 100% sur fonds publics) avec l’Accord qui nous lie à l’Europe devant assister à un dégrèvement tarifaire douanier zéro horizon 2014/2015 seront-ils compétitifs en termes de qualité et de coûts devant s’insérer dans le cadre des valeurs internationales tenant compte de la lutte anti-pollution avec le nouveau défi écologique ? Ces déclarations allant dans la dénonciation des clauses de l’Accord , faut-il s’attendre à un retrait de l’Algérie de la zone de libre échange avec l’Europe au moment du bilan en 2010, et à un gel total des négociations avec l’organisation mondiale du commerce.
5.-En résumé, l’ADEM tient à dénoncer fermement ces propos : arrêtons de culpabiliser tout le privé national et international au moment où l’Algérie a besoin d’un front intérieur fort unissant toutes les forces sociales supposant un dialogue soutenu entre les partenaires sociaux et économiques et non des dictats bureaucratiques autoritaires qui créent des malaises inutiles. Aussi, ces déclarations ne vont pas dans le sens des intérêts du pays, risquant de faire fuir le peu de capitaux étrangers et orienter les privés nationaux vers la sphère informelle produit de la bureaucratie déjà dominante, avec le risque du retour au tout Etat des années 1970 qui serait suicidaire pour le pays, même la Chine et la Russie fondateurs du communisme, pays émergents grâce à l’ouverture ne vont pas dans ce sens.
Ces déclarations intempestives, vont dans le sens contraire du programme du président de la république du 09 avril 2009 axé sur la rassemblement et non a division, qui avait appelé sans faire de distinction, les opérateurs publics, privés nationaux et étrangers à concourir au développement de l’Algérie, l’ouverture économique devant être maîtrisée supposant un Etat régulateur fort conciliant l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. Ces déclarations engagent t-elle l’Etat algérien ou sont-elles un acte isolé : une réponse urgente s’impose.
Pour le Bureau Exécutif le Président ADEM Docteur Abderrahmane MEBTOUL