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Les manifestations anti-Berlusconi, qui avaient débuté, mardi matin, dans le centre de Rome, ont pris une tournure violente, dans l’après-midi, après que la motion de censure, à l’encontre du gouvernement, a été rejetée, par le parlement italien.
Les affrontements ont fait une cinquantaine de blessés, dont plusieurs policiers. Il y a eu une quarantaine d'interpellations, en majorité, des étudiants, qui dénoncent, depuis plusieurs semaines, la réforme des universités.
Les affrontements ont fait une cinquantaine de blessés, dont plusieurs policiers. Il y a eu une quarantaine d'interpellations, en majorité, des étudiants, qui dénoncent, depuis plusieurs semaines, la réforme des universités.
Silvio Berlusconi garde la confiance du parlement

Dans la matinée, le Sénat a, d'abord, voté la confiance au président du Conseil, par 162 voix contre 135, avec 11 abstentions. La Chambre des députés a, ensuite, rejeté, dans l'après-midi, une motion de censure contre le gouvernement, par 314 contre 311. Ironiquement, c'est le Président de la chambre, Gianfranco Fini, ancien allié devenu le plus sérieux rival de Berlusconi, qui a annoncé le résultat du vote. En pleine campagne électorale, l'opposition de centre-gauche, et avant quiconque, Gianfranco Fini, l'ancien allié du président du Conseil, ont déclaré que Berlusconi se livrerait à des achats de voix au parlement, dans l'optique des motions de confiance du 14 décembre, dans les deux chambres italiennes, ce qui expliquait pourquoi le Premier ministre sortant était tellement sûr de l'obtention du vote de confiance du parlement. Le président du Conseil italien a remporté deux votes successifs, au Sénat, puis à la Chambre des députés, où la motion de censure n'a été repoussée qu'à trois voix près. Les différends entre Gianfranco Fini et Berlusconi ont éclaté, en juillet dernier, lorsque le Premier ministre a limogé Fini du parti "Le Peuple de la liberté". Le 7 décembre, le président du parlement a montré du doigt le Premier ministre et qualifié, également, d'inefficace, son gouvernement, pour lui demander, en fin de compte, de quitter le pouvoir. Mais, Berlusconi, sûr de sa victoire, a rejeté l'idée de la démission qu'avait proposée l'opposition. Il a, finalement, réussi à sauver sa tête, de trois voix, à la Chambre des députés italienne. Une fois le résultat annoncé, les habitants de la capitale ont arpenté les rues, façon d'exprimer leur grogne, contre le vote de confiance du parlement. Les contestataires ont afflué vers la résidence du Cavalière, pour dire "non" à la confiance du parlement. Les manifestations d'envergure des étudiants, des chercheurs et des ouvriers, à travers toute l'Italie, aux côtés desquels marchaient les chômeurs et les habitants de l'Aquila, la région ravagée par un séisme, en avril 2009, organisées, hier, simultanément à la tenue des sessions du parlement, sont entrées dans une nouvelle phase, suite à l'annonce du résultat. Outre Rome, les autres villes italiennes, dont Milan, au nord de l'Italie, ont été le théâtre des protestations estudiantines.