
Prison Planet.com, Paul Joseph Watson, 2 juillet 2009
Les récentes révélations, sur le fait que les États-Unis font entrer des Taliban en Irak pour entretenir le terrorisme sous fausse bannière, ne sont que la pointe de l'iceberg de la longue tradition de sponsoring des Sunnites d'Al-Qaida affiliés à des groupes terroristes aux quatre coins du monde par l’espionnage étasunien.
Wayne Madsen a récemment révélé comment des combattants Taliban ont été amenés d'Afghanistan en Irak pour attaquer les civils et les soldats étasuniens, et comment l’armée du Mahdi de Muqtada al-Sadr a été autorisée à importer des matériaux pour confectionner des engins explosifs artisanaux.
Ce n'est cependant qu'un aspect de la manière dont les États-Unis utilisent des groupes terroristes comme des pions sur l'échiquier mondial, les déplaçant dans le monde entier au gré de leurs objectifs géopolitiques.
D’après une documentation abondante, les Etats-Unis ont d'abord travaillé clandestinement avec Oussama Ben Laden et Al-Qaïda pour combattre les Soviétiques en Afghanistan, de 1979 à 1989.
Suite à cela, des pions du réseau Al-Qaïda ont été transférés en Bosnie, peu de temps après le déclenchement de la guerre de 1992, pour lutter contre les Serbes de Bosnie, qui sont devenus plus tard la cible des frappes aériennes de l'OTAN.
Après la fin de la guerre, selon Lenard Cohen, professeur de sciences politiques à l'Université Simon Fraser, « des centaines de passeports bosniaques ont été fournis aux moudjahidin par le gouvernement de Sarajevo aux mains des Musulmans. » Tout cela s’est passé avec l'approbation de l'Organisation des Nations Unies et des États-Unis, qui avaient négocié l'accord de paix pour mettre fin à la guerre.
Selon le National Post, « Ils ont aussi installé des camps d'entraînement terroristes secrets en Bosnie, financé les activités grâce à la vente de l'opium produit en Afghanistan et expédié en secret en Europe centrale à travers la Turquie et le Kosovo. »
Peu de temps avant les bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie en 1999, des groupes terroristes sunnites sont allés au Kosovo, la province sud de la Serbie, pour assister l'Armée de Libération du Kosovo, la faction terroriste albanaise, dont la campagne de terreur contre les Serbes de la région était soutenue par les États-Unis et l'OTAN.
Selon le Post, « Les États-Unis, qui avaient à l’origine formé les Arabes afghans au cours de la guerre en Afghanistan, les ont soutenus en Bosnie et ensuite au Kosovo. »
Avec l'aide du réseau terroriste de Ben Laden, soutenu par les États-Unis et l'OTAN, pas moins de 90% des Serbes ont été « nettoyés ethniquement » et contraints de quitter la région, tandis que la presse internationale jouait consciencieusement son rôle, représentant les Albanais en « victimes » de l'agression serbe.
Comme l’a écrit le professeur Michel Chossudovsky : « Le fait est que l'Alliance Atlantique a soutenu une organisation terroriste. L'UCK ne défendait pas les droits des Albanais de souche. Bien au contraire. L’activité sur le terrain de cette organisation terroriste, au Kosovo, a fourni à l'OTAN et aux États-Unis le prétexte pour intervenir à des fins humanitaires, en prétendant que les autorités serbes avaient commis des violations envers les droits de l’homme contre les Albanais de souche, alors qu’en fait l'OTAN sponsorisait l'UCK, impliquée en son nom dans les actes terroristes qui ont déclenché la réaction de la police et de l'armée serbe. »
À peine quelques Semaines avant le 11/9, d’anciens membres d'Al-Qaïda, qui ont par la suite rejoint l'Armée de Libération du Kosovo, ont été transportés par avion hors de Macédoine par des parachutistes étasuniens.
Comme l’ont signalé des sources allemandes, « Samedin Xhezairi, aussi connu sous le nom de commandant Hoxha, se battant dans trois zones d’opérations, a rejoint l'Armée de Libération du Kosovo quand le conflit armé a commencé là-bas. Il fut combattant en Tchétchénie, formé en Afghanistan et servit de commandant à la 112e Brigade Moudjahidin opérant en été 2001 dans la région de Tetovo en Macédoine. En août de la même année, 80 membres du bataillon parachutiste 3/502 US l’ont évacué de Aracinovo, en Macédoine, avec ses extrémistes albanais et 17 instructeurs de la compagnie militaire privée étasunienne MPRI, qui entraînait les formations paramilitaires albanaises. »
Chossudovsky a écrit, « En d'autres termes, l'armée étasunienne collaborait avec Al-Qaïda, qui, selon l'administration Bush était impliqué dans les attentats contre le WTC et le Pentagone. Pourtant, l'armée étasunienne travaillait main dans la main avec ‘’l'ennemi numéro un’’ à peine quelques semaines avant le 11/9, et nous sommes amenés à croire que l'administration Bush s'est engagée à mener un combat contre Al-Qaïda. »
Après l'invasion de l'Afghanistan, MSNBC a signalé que, en novembre 2001, des centaines de Taliban et de combattants d'Al-Qaida ont été sauvés de Kunduz et évacués sur des avions cargos de la force aérienne pakistanaise. Cela aurait été impossible sans l'approbation des forces étasunienne, qui avaient sécurisé la région.
Avec les États-Unis attaquant à présent des cibles au Pakistan sous le prétexte de courir après les Taliban, on peut très nettement montrer la parenté de l’évolution de cette situation avec le déplacement des pions étasuniens dans le monde au moment le plus opportun.
Le plus révélateur de tout fut par conséquent les commentaires de Qari Zainuddin, ancien chef Taliban qui est passé dans le camp du gouvernement pakistanais, alléguant que les Taliban sont insensés d'attaquer des cibles civiles, et qu'ils travaillent avec les États-Unis et le renseignement israélien. Quelques jours après avoir lâché cette bombe, Zainuddin a été abattu.
Pendant ce temps-là, en Iran, lors d’une affaire judiciaire iranienne, un haut membre du groupe terroriste Jundullah a avoué être formé et financé par les États-Unis et Israël.
Le groupe Jundullah est une organisation sunnite dérivée d'Al-Qaida, qui était autrefois dirigée par le prétendu cerveau du 11/9, Khalid Sheikh Mohammed.
Dans le cadre du programme de 2007, visant à déstabiliser l'Iran et à fomenter le changement de régime, le gouvernement étasunien arme et finance le groupe Jundullah pour effectuer en Iran des attentats terroristes, comme l’attentat à la bombe en mai contre une mosquée dans le Sistan-Baloutchistan, qui a tué 25 personnes.
En outre, les empreintes digitales d’un autre groupe terroriste sponsorisé par les États-Unis, l’Organisation des Moudjahidin Khalq (MKO), qui était autrefois alliée de Saddam Hussein en Irak, ont été trouvées lors des troubles de la dernière élection en Iran. En plus du soutien des groupes terroristes en Iraq, l’establishment anglo-américain a aussi mis en scène des attentats terroristes, comme l’attentat à la bombe contre la mosquée de Samarra en février 2006.
Et s'il n'y a pas assez de terroristes en réserve, pourquoi ne pas se déguiser tout simplement et faire semblant d’en être ? C'est ce qu’ont fait deux membres du SAS britannique, qui ont été capturés vêtus en Arabes avec de fausses barbes, conduisant une voiture bourrée d'explosifs alors qu’ils tiraient sur des agents de la police irakienne à Bassorah en septembre 2005.
Après la prise en flagrant délit et l’incarcération des hommes du SAS, les forces étasuniennes et britanniques ont lancé une opération de récupération, faisant sauter la moitié de la prison et permettant à 150 détenus de s’enfuir.
Partout au Moyen-Orient et dans les Balkans, de l'Afghanistan à la Bosnie, de la Serbie au Pakistan, à l’Irak et à l’Iran, les États-Unis, grâce à des programmes de budgets obscurs, ont financé et armé les groupes terroristes sunnites d’Al-Qaida pour déstabiliser et renverser les régimes visés par l’establishment anglo-américain.
Ces faits certifiés montrent la « guerre contre le terrorisme » comme un canular cruel et exposent la manière dont les événements actuels en Afghanistan, au Pakistan et en Iran sont soigneusement orchestrés, tandis que les médias font croire au public que la marionnette fabriquée par les ennemis, et non pas la domination géopolitique, le contrôle des ressources ou le commerce mondial de la drogue, est la raison pour laquelle ces guerres sont menées, alors qu'en réalité, des groupes comme Al-Qaida et les Taliban sont bien dans la poche du complexe militaro-industriel étasunien.
Original : www.prisonplanet.com/al-qaeda-are-pawns-of-the-us-military-industrial-complex.html
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info