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Quand est arrivé la décision scandaleuse de l'administration Bush de torturer les gens soupçonnés de terrorisme, de nombreux fonctionnaires ont partagé leur honte.
De nouveaux documents fournis au Congrès confirment que Condoleezza Rice, alors conseillère à la sécurité nationale, dirigeait en 2002 des réunions où les fonctionnaires débattaient de méthodes d'interrogatoire « renforcées. » Parmi les participants, il y auraient eu le Vice Président Dick Cheney, Colin Powell, alors Ministre des Affaires Étranges, Donald Rumsfeld, Ministre de la Guerre à l’époque, et George Tenet, alors directeur de la CIA.
Ce qu’il y a de particulièrement remarquable dans ces réunions, c’est qu’elles se sont produites, et que la torture des détenus a débuté des mois avant que l'administration ait un avis juridique disant que c'était d’accord pour la torture, aussi insuffisant qu’aurait pu être ce genre d’avis.
La torture et les traitements dégradants sont interdits de manière claire par les Conventions de Genève et par la loi étasunienne. De plus, la Convention de 1984 contre la torture stipule expressément qu’il n’y a « aucune circonstance quelle qu'elle soit, qu'il s'agisse d'un état de guerre ou d’une menace de guerre, d'instabilité politique intérieure ou de tout autre état d'urgence, » qui puisse être « invoquée pour justifier la torture » ou « d’autres actes de cruauté inhumains ou des traitement dégradants. »
Pour essayer de contourner ces interdictions claires, et fournir une couverture aux tortures qui s’étaient déjà produites, des avocats de l'administration ont tenté de modifier la définition même de la « torture, » pour qu’elle soit si grave et si prolongée (« durant des mois ou des années ») qu'elle soit pratiquement impossible à mettre en œuvre. Selon le livre qui fait autorité de Jane Mayer, The Dark Side (la face cachée), il a aussi été affirmé que, [pour être accusé de pratiquer la torture,] le fait d'infliger de la souffrance devait être l’« objectif précis, » et non pas l’effet secondaire d'un abus. Ainsi, selon les avocats de l'administration, un interrogateur peut savoir que torturer provoque des souffrances, mais, si « provoquer ce genre de tort n'est pas son objectif, il n’y a aucune condition requise d'intention spécifique » pour l’accuser de torture.
Harold Koh, doyen de la Faculté de Droit de Yale, a décrit ces allégations comme « peut-être les avis juridiques les plus manifestement erronés que j'ai jamais lu. »
En plus de violer la loi, et, selon la Croix-Rouge, peut-être de commettre des crimes de guerre, d’après des fonctionnaires de la CIA et le FBI, les États-Unis ont obtenu peu, si ce n’est aucun nouveaux renseignements de qualité en torturant. En fait, torturer les détenus (dont quelques-uns sont innocents) pervertit notre capacité à obtenir de bons renseignements tout en sapant nos idéaux et en compromettant notre réputation et notre crédibilité dans le monde entier.
Lors de l’une de ces réunions [avec Rice] à la Maison Blanche, John Ashcroft, l’ancien Ministre de la Justice, aurait dit, « l'histoire ne nous jugera pas avec bonté. » Le public étasunien ne le devra pas non plus.
Copyright The Wichita Eagle.
Mis en ligne par Information Clearing House :
www.informationclearinghouse.info/article20980.htm
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info