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A un Miles de la Station Sud, un avant-poste des Marines US dans la province de Helmand, le chef de tribu était ouvertement hostile. « Les Américains menacent notre économie et prennent notre terre pour des bases. Ils promettent beaucoup et ne donnent rien, » a-t-il dit.
«Les gens considèrent ici les troupes Américaines comme des occupants, » a dit le Haji Khan, chef de la tribu Baluch, qui règne tel un baron du Moyen-âge. « Les jeunes se tournent contre eux et bientôt les combattront. »
Au sein de la Station Sud, les soldats sont fiers du progrès qu'ils ont accompli. Avant qu'ils n’arrivent, cette partie isolée du Helmand n'avait pas de gouvernement pendant des années. Mais beaucoup sont pessimistes au sujet de la direction que le conflit est en train de prendre.
« Je ne suis pas tant pour cette guerre. Je ne suis pas sûr que toutes ces vies perdues en valaient la peine, » a déclaré le Sergent Christian Richardson pendant que nous marchions à travers des champs de maïs qui seront bientôt labourés pour planter une récolte d’opium.
Richardson, 24 ans, un Newyorkais qui a rejoint les Marines après le 9/11 et servi à deux reprises en Irak, a indiqué que ses hommes avaient beaucoup fait.
« Vous pouvez voir que nous faisons des progrès, lentement. Mais quand nous partirons, les Talibans et Al-Qaeda reviendront sûrement. »
Avec suffisamment d'effort, de ressources et de temps, les Marines sont confiants que la population peut être davantage gagnée. Mais, avec l'influence du peloton limitée à un petit secteur autour de leur base, beaucoup de soldats se demandent si les Talibans et Al-Qaeda ne vont pas tout simplement leur survivre, ou si les USA et le gouvernement Afghan ont pris la résolution d’envoyer assez de troupes pour l’emporter.
Le troisième peloton, Compagnie Charlie du 2ème bataillon blindé léger de reconnaissance, est arrivé en Juillet dernier à Khan Neshin, la zone la plus au sud jamais atteinte par les soldats de l'OTAN en Afghanistan. Cela faisait partie d'une offensive en été par plus de 4.500 soldats de la Brigade Expéditionnaire de Marines, qui a rejoint les Anglais et d'autres puissances pour essayer de retourner la guerre dans le Helmand.
Bien qu'ils aient lu les manuels sur la contre-insurrection et entendu les généraux discourir sur la façon de vaincre les Talibans, la réalité a été sanglante, douloureuse et frustrante.
Le peloton sait qu'il y a au moins 20 bombes piégées sur les hauteurs autour de la base. Plus de la moitié des hommes ont été déjà touchés par le souffle des bombes. Un Marine expert en explosif a été tué ; d'autres ont souffert de jambes cassées et ont été amputés des pieds. Trois ont survécu à deux explosions et sont revenus pour combattre de nouveau.
Le Général Stanley McChrystal, commandant des USA et de l'OTAN en Afghanistan, a indiqué que la mission est de protéger la population et de les isoler des Talibans, mais les Marines découvrent qu’il n’est pas plus facile de défaire les Talibans que cela ne l’a été pour les Anglais, qui ont lutté dans la province durant trois années. Les villageois sont rarement enclins à exprimer une opinion simple, et encore moins à informer les soldats où se cache l'ennemi. Un Marine qualifie la manière dont les Talibans se mélangent à la population comme « incroyablement frustrante ».
Sur un terrain entrecroisé par des canaux avec des ponts faibles et étroits, le peloton doit approcher les villages à pied. Même lorsqu'ils ont encerclé les Talibans, les Marines trouvent que l'ennemi a une capacité surnaturelle de se glisser dans les brèches. Tout ceci s'ajoute à la contrainte de faire face aux dispositifs de bombes artisanales, qui sont la principale menace.
« Nous sommes tous des frères ici, » a déclaré Lance-Caporal Corey Hopkins, 22ans, de l’Etat de Géorgie. « Et ça fait mal de voir votre frère blessé ou de le mettre dans un sac mortuaire pour la dernière fois. Cela vous met hors de vous. Cela vous rend fou. Vous savez que les gens dehors savent ce qui se passe ici, mais ils ne vous le diront pas. »
Le Caporal Gregory Williams, 22 ans, de la Caroline du Nord, a déclaré : « il va nous falloir beaucoup faire nos preuves pour qu’ils se mettent à nous parler. Cela avance tellement lentement. » Les Marines essayent de mettre en place une stratégie dictée par Washington qui consiste à séparer la population des insurgés. Mais essayer de réaliser cela signifie mener une bataille non seulement contre les Talibans mais aussi contre un système féodal qui met le vrai pouvoir dans les mains des propriétaires fonciers tels que Haji Khan.
Quand nous parlons aux barbus grisonnant dans les villages, dans l’ombre d’une pièce de mosquée, la plupart d’entre eux semblent amicaux.
Questionné s‘ils veulent une école ou plus de médecins, tous disent que de telles questions sont l’affaire des propriétaires fonciers.
Les Marines espèrent ouvrir une école et fournir des équipements médicaux.
Ils offrent également de payer Khan et d'autres pour fournir des emplois pour améliorer le système de canal.
Lors d'une shura, ou d’une réunion de village, à la Station Sud Vendredi dernier, Khan est apparu avec 40 anciens et a entendu le Capitaine Chris Conner, commandant de la Compagnie Charlie, et a promis un développement. « Du fond de mon coeur, je veux vous dire que nous sommes ici pour vous aider, » a-t-il dit.
Les villageois ont bien accueilli le projet de canal et l'idée de se servir d'un docteur à la base. Mais Khan et un autre propriétaire foncier ont rejeté l'idée d'une école. « La sécurité est toujours trop mauvaise.
Nous avons vu ailleurs comment ils sont brûlés [par les Talibans]. »
Certains Marines sont sceptiques au sujet de donner de l'argent pour le canal à un baron tribal et baron de la drogue qui ne leur a fourni quasiment aucune aide et qui gardera probablement l'argent pour lui.
Plus tard, un agent du renseignement Marine a dit que l'économie de la drogue et le système féodal font la stratégie des cœurs à gagner et d’esprits extrêmement complexes.
Comme les producteurs de drogue, les hommes tels que Khan ont des « relations de travail avec les Talibans ».
Personne n'était au courant de l'annonce la semaine dernière à Kaboul d'un nouveau tour des élections nationales. Personne n’a voté au premier tour. « Nous n’avons jamais même entendu parler d’élections. Si nous en avions, je suppose que nous aurions voté, » a dit un villageois.
Traduction Alter Info
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/Afghanistan/article6888996.ece
«Les gens considèrent ici les troupes Américaines comme des occupants, » a dit le Haji Khan, chef de la tribu Baluch, qui règne tel un baron du Moyen-âge. « Les jeunes se tournent contre eux et bientôt les combattront. »
Au sein de la Station Sud, les soldats sont fiers du progrès qu'ils ont accompli. Avant qu'ils n’arrivent, cette partie isolée du Helmand n'avait pas de gouvernement pendant des années. Mais beaucoup sont pessimistes au sujet de la direction que le conflit est en train de prendre.
« Je ne suis pas tant pour cette guerre. Je ne suis pas sûr que toutes ces vies perdues en valaient la peine, » a déclaré le Sergent Christian Richardson pendant que nous marchions à travers des champs de maïs qui seront bientôt labourés pour planter une récolte d’opium.
Richardson, 24 ans, un Newyorkais qui a rejoint les Marines après le 9/11 et servi à deux reprises en Irak, a indiqué que ses hommes avaient beaucoup fait.
« Vous pouvez voir que nous faisons des progrès, lentement. Mais quand nous partirons, les Talibans et Al-Qaeda reviendront sûrement. »
Avec suffisamment d'effort, de ressources et de temps, les Marines sont confiants que la population peut être davantage gagnée. Mais, avec l'influence du peloton limitée à un petit secteur autour de leur base, beaucoup de soldats se demandent si les Talibans et Al-Qaeda ne vont pas tout simplement leur survivre, ou si les USA et le gouvernement Afghan ont pris la résolution d’envoyer assez de troupes pour l’emporter.
Le troisième peloton, Compagnie Charlie du 2ème bataillon blindé léger de reconnaissance, est arrivé en Juillet dernier à Khan Neshin, la zone la plus au sud jamais atteinte par les soldats de l'OTAN en Afghanistan. Cela faisait partie d'une offensive en été par plus de 4.500 soldats de la Brigade Expéditionnaire de Marines, qui a rejoint les Anglais et d'autres puissances pour essayer de retourner la guerre dans le Helmand.
Bien qu'ils aient lu les manuels sur la contre-insurrection et entendu les généraux discourir sur la façon de vaincre les Talibans, la réalité a été sanglante, douloureuse et frustrante.
Le peloton sait qu'il y a au moins 20 bombes piégées sur les hauteurs autour de la base. Plus de la moitié des hommes ont été déjà touchés par le souffle des bombes. Un Marine expert en explosif a été tué ; d'autres ont souffert de jambes cassées et ont été amputés des pieds. Trois ont survécu à deux explosions et sont revenus pour combattre de nouveau.
Le Général Stanley McChrystal, commandant des USA et de l'OTAN en Afghanistan, a indiqué que la mission est de protéger la population et de les isoler des Talibans, mais les Marines découvrent qu’il n’est pas plus facile de défaire les Talibans que cela ne l’a été pour les Anglais, qui ont lutté dans la province durant trois années. Les villageois sont rarement enclins à exprimer une opinion simple, et encore moins à informer les soldats où se cache l'ennemi. Un Marine qualifie la manière dont les Talibans se mélangent à la population comme « incroyablement frustrante ».
Sur un terrain entrecroisé par des canaux avec des ponts faibles et étroits, le peloton doit approcher les villages à pied. Même lorsqu'ils ont encerclé les Talibans, les Marines trouvent que l'ennemi a une capacité surnaturelle de se glisser dans les brèches. Tout ceci s'ajoute à la contrainte de faire face aux dispositifs de bombes artisanales, qui sont la principale menace.
« Nous sommes tous des frères ici, » a déclaré Lance-Caporal Corey Hopkins, 22ans, de l’Etat de Géorgie. « Et ça fait mal de voir votre frère blessé ou de le mettre dans un sac mortuaire pour la dernière fois. Cela vous met hors de vous. Cela vous rend fou. Vous savez que les gens dehors savent ce qui se passe ici, mais ils ne vous le diront pas. »
Le Caporal Gregory Williams, 22 ans, de la Caroline du Nord, a déclaré : « il va nous falloir beaucoup faire nos preuves pour qu’ils se mettent à nous parler. Cela avance tellement lentement. » Les Marines essayent de mettre en place une stratégie dictée par Washington qui consiste à séparer la population des insurgés. Mais essayer de réaliser cela signifie mener une bataille non seulement contre les Talibans mais aussi contre un système féodal qui met le vrai pouvoir dans les mains des propriétaires fonciers tels que Haji Khan.
Quand nous parlons aux barbus grisonnant dans les villages, dans l’ombre d’une pièce de mosquée, la plupart d’entre eux semblent amicaux.
Questionné s‘ils veulent une école ou plus de médecins, tous disent que de telles questions sont l’affaire des propriétaires fonciers.
Les Marines espèrent ouvrir une école et fournir des équipements médicaux.
Ils offrent également de payer Khan et d'autres pour fournir des emplois pour améliorer le système de canal.
Lors d'une shura, ou d’une réunion de village, à la Station Sud Vendredi dernier, Khan est apparu avec 40 anciens et a entendu le Capitaine Chris Conner, commandant de la Compagnie Charlie, et a promis un développement. « Du fond de mon coeur, je veux vous dire que nous sommes ici pour vous aider, » a-t-il dit.
Les villageois ont bien accueilli le projet de canal et l'idée de se servir d'un docteur à la base. Mais Khan et un autre propriétaire foncier ont rejeté l'idée d'une école. « La sécurité est toujours trop mauvaise.
Nous avons vu ailleurs comment ils sont brûlés [par les Talibans]. »
Certains Marines sont sceptiques au sujet de donner de l'argent pour le canal à un baron tribal et baron de la drogue qui ne leur a fourni quasiment aucune aide et qui gardera probablement l'argent pour lui.
Plus tard, un agent du renseignement Marine a dit que l'économie de la drogue et le système féodal font la stratégie des cœurs à gagner et d’esprits extrêmement complexes.
Comme les producteurs de drogue, les hommes tels que Khan ont des « relations de travail avec les Talibans ».
Personne n'était au courant de l'annonce la semaine dernière à Kaboul d'un nouveau tour des élections nationales. Personne n’a voté au premier tour. « Nous n’avons jamais même entendu parler d’élections. Si nous en avions, je suppose que nous aurions voté, » a dit un villageois.
Traduction Alter Info
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/Afghanistan/article6888996.ece